Nos Entrepreneurs
politiques
Plus de 60 ans où la majorité de ceux qui possèdent en Haïti,
s’enrichissent grâce à la politique; pas nécessairement ceux qui pratiquent
activement la politique! Ces entrepreneurs politiques viennent de part et
d’autre. Autant d’investir gros, autant de gagner gros. S’investir gros n’est
pas dans le sens de l’intérêt général mais de pouvoir s’investir au sein de
l’appareil étatique. Cette dernière offre la facilité de s’’emparer des maigres
ressources de ce pays, en toute quiétude et le pire, d’exhiber la jouissance de
ses biens mal acquis au vu et au su de tous.
Ces 60 dernières années, l’administration publique a été la scène de
dilapidation par des acteurs internes et externes sous la couverture de la
démocratie.
Deux régimes distincts pour les mêmes pratiques de gabegies administratives
marquent ces 6 dernières décennies : La première, période dictatoriale
caractérisée par une jouissance extravagante et à outrance des deniers de
l’Etat, ce dernier se confond aux patrimoines de la famille des Duvalier. Cette
famille et les pros du régime se sont fait toute une fortune incalculable
pendant leur long règne à la tête de ce pays. Le jeune Duvalier, arrivé au
sommet de l’Etat en tant que président sans aucune profession, se retrouve
multimillionnaire grâce à l’héritage des fonds de l’Etat. Il s’en est bien
sorti. A malin, malin et demi les autorités suisses Banque Suisse s’en était
obligé de confisquer plusieurs millions de dollar dernièrement lui appartenant.
Ils ont même adopté une loi nommément appelé : « la loi
Duvalier », contre des détournements de fonds des dictateurs en
contravention avec leurs lois internes, destiné à alimenter les paradis
fiscaux.
La deuxième, le post-Duvaliérisme ou la parodie d’une démocratie en
veilleuse ; une économie extra-libérale où les biens et les fond de l’Etat
sont détournés, dilapidés à des fins personnelles. Certes, nous avons choisi la
démocratie mais nous avons ignoré les accessoires qui constituaient le fondement des valeurs
républicaines à une démocratie vitale. Les soi-disant démocrates
post-duvaliérisme sous couvert des institutions démocratiques, bafouent leurs propres
règles, en connivence et la complaisance d’une certaine communauté
internationale.
En effet, il y a lieu d’observer quatre types d’entrepreneur politiques qui,
leur différence existe dans la nature de leur investissement.
1) Les entrepreneurs inassouvis, issus pour la plupart de l’international ; ils
investissent dans la création des structures bidons ou s’appuyant sur des
structures régionales et internationales ; instrumentant des projets bidons
à court ou même à long terme pour bénéficier des millions au nom du peuple haïtien,
au nom de multiple formes de coopérations destinées au développement d’Haïti soit-disant.
Ce sont en effet, de grands entrepreneurs qui jouent souvent la carte de l’instabilité
politique afin de faufiler dans des mécanismes privés, public ou internationaux
pour tirer les fruits de leur investissement.
2) Les entrepreneurs politiques réactionnaires ; eux savent quand acheter et déplacer ses pions.
Ils s’investissent de façon à soudoyer ; ils investissent dans des acteurs
sur le terrain politique et les potentiels acteurs en devenir pour garantir,
sauvegarder, augmenter et pérenniser leurs profits et leurs pratiques infâmes.
Ces types d’entrepreneurs ne sont jamais au-devant de la scène.
Ils agissent beaucoup mieux dans l’ombre qu’à découvert. Ces activités se font
constater beaucoup plus dans les périodes électorales. Ils font des choix
calculés et minutieux, dans leurs recrutements. En fait, ils investissent dans
des acteurs vulnérables à très peu de scrupule et dépourvu de conviction. Leurs
choix se portent sur des acteurs ainsi dire, capables de garantir leur intérêt
et surtout de maintenir le statu quo car ils savent comment s’y prendre dans
les eaux tumultueuses. Ils jouent gros quand ils sentent que le pouvoir nécessaire
pour pérenniser, garder et augmenter
leur gain leur échappe. Peu importe le prix à payer !
L’orientation et les fruits des élections ici en Haïti,
sont souvent le résultat de leur investissement. Au sein de la plupart des
partis politiques en vue, on retrouve des acteurs qui s’adonnent à cette forme
de pratique ; des alliés intéressés travaillant dans l’ombre pour
identifier les acteurs inconsistants, capable de répondre à leurs intérêts. Leur
investissement consistent à soudoyer pour apaiser, soudoyer pour sauvegarder le
pouvoir, soudoyer pour s’enrichir le plus que possible en tirant les ficèles. Delà,
ils s’en ont bien sorti parce que leur investissement leur rapport beaucoup en
des temps record.
3) Les entrepreneurs politiques populistes avec un discours facile. Cette catégorie d’entrepreneur
politique n’ont pas forcement de moyen pour soudoyer ni ne connaissent pas les
grands couloirs des grands structures nationales et internationales. Cependant,
ils utilisent les diatribes de la pratique de la politique haïtienne, de la
parole pour bercer le peuple de promesses folles pour pouvoir arriver à leur
fin. La plupart de ces discoureurs sont issus de la classe moyenne, se donnant
le mal de charpenter de longues études à seule fin de tordre les réalités dans
des gymnastiques intellectuelles, des acrobaties invraisemblables et
délirantes.
Les astuces des beaux discours qui, pour eux, une forme
d’investissement qui rapporte facilement et rapidement en devenant des leaders
fabriqués de toute pièce par une certaine presse et souvent à dessein. Les
discours faciles dans lesquels le commun de la populace ne va pas prendre le
temps d’analyser ses bien-fondés. Des astuces impeccables, parfait,
s’installant confortablement dans l’opinion publique. Et, le couloir idéal et
le canal efficace, est la presse.
Autant parler fort, autant de parler au nom du peuple,
autant de faire sortir l’appartenance paysanne, autant de voir tout est
possible en si peu de temps ; tout un ensemble d’astuces qui se rapportent
économiquement et politiquement.
La majorité de nos leaders ces temps-ci, font partie de
cette catégorie-là. Ils ne vivent que de la politique. Ils détiennent chacun la
formule magiques pour développer ce pays. Ce qui explique la citadelle de méfiance
qui s’installe au milieu d’eux. Leur objectif ne se résume qu’à avoir une belle
maison, de nouvelles voitures, de voyages à travers le monde.
4) La dernière catégorie, ce sont des racailles, pas trop
malicieuses. Ils font les sales boulots. Ils sont des courtiers malfamés, mal
appris qui soutiennent les propos inconvenant en encourant d’énorme risque qui,
chaque jour change de maitre en faisant d’allégeance par ci par là sans se
soucier de demain. La plupart d’entre eux ne pense qu’au jour le jour.
Ils sont le porte étendard de la mobilisation incessante
intempestive. Souvent de fois, ils se réclament de militants, comme une sorte
de chapeau pour assoir les directive manifeste de de leur patrons.
Ceux-là investissent leurs temps, leurs énergies en
mobilisant les soi-disant « baz », les gens vulnérables ; la où
les gens sont marginalisés, les oublie, laisser pour contre dans la société
en les ramenant à leur causes ou au cause de leurs patrons. Ils n’ont pas
souvent fait de grandes d’études ou sinon aucune étude mais ils savent comment faire
plaisir et exécuter les ordres de leur chefs. Dela, ils se forgent un nom, une réputation
qui leurs donnent une ascension sociales au dépend de ceux qui croupissent dans
la misère. Comme retour, ils se font caser dans l’une des boites de l’Etat sans
aucune compétence.
Ceci en effet, peut expliquer pourquoi autant d’ONG, d’organisation
internationales soit disant impliquant dans le combat contre la pauvreté ;
également ce qui explique autant de partis politiques, autant de leaders politiques
improvisés, autant d’organisations de base, populaires, autant de jeunes qui,
ne s’intéressent plus à l’étude. Il suffit seulement d’investir leurs fourgues,
leurs astuces rien qu’en devenant des acteurs directs ou indirecte dans le jeu
intriguant de la politique haïtienne, pour assurer une vie opulente à leur
famille ou à leur arrière.
Dalisma
Réginald
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