Le populisme : le mal du peuple

Le populisme : le mal du peuple

Le populisme fait appel à un discours facile et d’un courant politique allant aux intérêts du « peuple » et prône à son recours, tout particulièrement en opposant ses intérêts avec ceux de « l'élite », qu'il prend pour cible de ses critiques, s'incarnant dans une figure charismatique et soutenu.
On remarque que le populisme naît toujours dans une situation de crise sociale, celle-ci pouvant différer selon les époques : crise économique; crise identitaire et morale; crise de changement de régime politique. On observe également, dans tous les cas, la présence d’un chef charismatique. Celui-ci construit son leadership sur des images différentes selon les couches sociales. Il n’a pas à proprement parler de programme politique, mais promet de rompre avec les pratiques du passé, d’en finir avec la corruption et de rendre son pouvoir au peuple, de changer le système. Un discours qui a une assise solide encré dans les milieux populaires.
On constate également, l’absence d’homogénéité du populisme sur le plan idéologique. Si l’on reprend les qualificatifs précédemment énumérés, on perçoit la diversité des positionnements. En Haïti par exemple, le populisme du régime des Duvalier de type autoritaire, voir arbitraire s’appuyant sur la classe paysanne et sur l’armée pour atteindre leurs objectifs; c’est un populisme de corruption, qui s’est dit prêt à combattre la corruption. C’est cette forme de discours qui mène la danse en plein 21e siècle.
Dans l’usage courant, le populiste a perdu de sa spécificité : il est souvent employé comme un équivalent de démagogique, parfois de raciste. C’est en effet, un amalgame qui ne peut apporter de grande lumière sur son sens.
Lorsque les acteurs politiques agissent, on observe que le populiste est employé aussi bien par la droite que par la gauche pour stigmatiser le parti adverse ou pour se défendre contre la stigmatisation. La plupart du temps, pour la droite, la gauche est populiste en ce qu’elle manipule les classes paysanne et populaires ; pour la gauche, la droite est populiste parce qu’elle manipule les classes moyennes et populaires par des discours qui cherchent à susciter l’émotion la plus primitive. Autrement dit, dans les deux cas, le populiste c’est l’autre, qui pour s’exprimer emploierait une rhétorique simpliste cacher leur propre ombre.
Mais les politiques ne sont pas les seuls à stigmatiser l’autre. Les économistes, par exemple, se plaignent de ce que le personnel politique ne parle pas suffisamment des problèmes économiques, et donnent à cela deux types de raison : l’ignorance les politiques, disent les uns, ignorent les vrais problèmes économiques et ne disposent pas d’une formation adéquate en ce domaine ou l’absence de courage les politiques, selon d’autres, n’osent pas proposer de mesures impopulaires. Cela conduit les économistes à qualifier certains politiques de populistes au motif que ceux-ci préfèrent ne parler que de questions de société à forte teneur émotionnelle : immigration, violence et insécurité, etc. Pour ajouter à cette diversité d’emplois et de sens, certaines personnalités politiques vont jusqu’à revendiquer la qualification de populiste en attribuant à ce mot un sens positif : « Si être populiste, c’est reconnaître au peuple la faculté d’opinion, le droit de l’exprimer et l’écouter.
A chaque régime son mode d’emploi. Sa manière de se mettre dans la du populiste pour mener à bien leur intérêt clanique.
Le populisme Aristidien est le mode de populisme la plus féroce qu’Haïti n’est jamais connu. Un homme charismatique, un tribun rusée qui franchi le stade du mythe populaire. Il donne au peuple ce que le peuple aimerait avoir ; il dit au peuple ce que le peuple aimerait entendre ; il donne espoir au peuple ce que le peuple aimerait espérer.  Car le peuple dans son ingéniosité et son ignorance n’est pas en mesure de comprendre ce qu’il veut exactement ce qui peut garantir son bien-être.
Les populistes sont toujours ceux qui reçoivent les bénédictions du peuple même lorsqu’ils n’ont aucune conscience citoyenne. Ils sont toujours les heureux élus et le mal absolu du peuple. Tout le mal de ce peuple repose sur ses fils arrogants, sournois des hommes populistes qui ne tiennent qu’à leurs intérêts.

Dalisma Réginald
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1 commentaires:

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Savoir Plus
admin
17 janvier 2017 à 10 h 32 ×

c'est vraiment interessant votre facon de voir les populiste.

Congrats bro Savoir Plus you got PERTAMAX...! hehehehe...
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