Plus de 15 mois, le peuple haïtien se lançait dans une élection qu’on croirait sans fin. De contestation
en contestation ; de manifestation en manifestation ; de
dénonciations farfelues à tort et à travers ; de commissions de vérification
incessantes pour aboutir à ce résultat,
consacrant Jouvenel Moisecomme le 58e président élu D’Haïti.
ardi 3 janvier 2016 le pays a enfin mettre un terme au
joute présidentiel qui, devenu lassant, prenant le devant de la scène pour
faire oublier les véritables problèmes de ce pays. Elu à 55% selon le résultat définitif
du conseil électoral provisoire pour un taux de participation à peine franchi
les 20 %. Jouvenel Moise, « Nèg bannann
nan », vient endosser une
charge assez importante et complexe celui de conduire le pays sur le rail du développement.
Jovenel Moise, candidature endossée par l’ancien président
Joseph Michel Martelly par ricochet le PHTK, a reçu la bénédiction de l’Homme
au crâne rasé en lui faisant son Poulin. C’était une personnalité complètement méconnu
par la classe politique haïtienne ; complétement méconnu par le peuple haïtien.
Un entrepreneur plutôt complétement méconnu par la république de Port-au-Prince.
Son exploit dans la production agricole notamment dans
la production de banane, en créant des milliers d’emploi, était mis en avant au
départ pour essayer de combler les trous, les manquements dans les affaires
politiques qui pouvaient lui poser de sérieux problèmes dans sa
campagne électorale.
La personne même… sa posture reflète un homme typique issu du fond de la paysannerie, des recoins du pays « andeyò ». « Nèg bannann nan » lui est attribué en guise de le stigmatiser par la classe politique traditionnelle; ceux qui prétendent en effet d’être les ayants droit de la république de Port-au-Prince. L’ironie du sort et coup de maitre, le novice et alliés se sont appropriés du slogan, en lui faisant sa carte de visite d’où le peuple s’en est retrouvé. C’est un peu trop de dire, le peuple, car seulement 20 % en âge de voter en a cru bon de faire le jeu démocratique.
La personne même… sa posture reflète un homme typique issu du fond de la paysannerie, des recoins du pays « andeyò ». « Nèg bannann nan » lui est attribué en guise de le stigmatiser par la classe politique traditionnelle; ceux qui prétendent en effet d’être les ayants droit de la république de Port-au-Prince. L’ironie du sort et coup de maitre, le novice et alliés se sont appropriés du slogan, en lui faisant sa carte de visite d’où le peuple s’en est retrouvé. C’est un peu trop de dire, le peuple, car seulement 20 % en âge de voter en a cru bon de faire le jeu démocratique.
Pour arriver à cet échelon suprême, il s’est débattu
avec lui-même et avec les anciens manitous de l’ancienne administration qui
certainement, ils leur seront redevable. Alors c’est le prix à payer. Va-t-il
emprunter les mêmes voies qu’avaient pris l’ancienne administration ou, va-t-il
entreprendre une autre voie toujours est-il avec les même têtes de pont de
« tèt kale » ou les mêmes personnalités qui conduisaient le pays là où
nous sommes. C’est tout à fait délicat. Et, de toute façon il va devoir faire
le bon tri pour mener la barque de ce pays.
Il est un fait que Jovenel Moise est à présent élu président
d’Haïti. Il est tout à fait vrai que le citoyen Jovenel Moise devenu président élu,
n’a aucune expérience politique. Il ne connait pas trop de la chose publique, ça
se voit dans sa vision et son discours. A ce stade, ce président élu, ignore
encore ses alliés et ses adversaires politiques ou même ses ennemis et, je
doute fort qu’il les saurait avant son quinquennat. Il est tout aussi vrai qu’il
a un héritage assez lourd venant directement du régime de « tèt kale »
qui l’ont aidé à le propulser à cet échelon suprême.
Il a un mandat de cinq pour débroussailler le terrain,
de réconcilier la société autour d’un
intérêt commun, de recoller d’abord les morceaux en se comportant comme un véritable
rassembleur sans démagogie pour qu’ensemble le peuple haïtien emprunte une fois
pour toute le chemin du développement.
Alors qu’est-ce qu’on peut attendre d’un président qui
n’est pas un homme de partis, dont il ne peut compter sur une majorité, dans les
deux chambres pour concrétiser sa « vision »; qui n’a jamais occupé
un poste électif ou nominatif de l’appareil de l’Etat ; qui n’a jamais eu expériences
aux affaires publiques ; qui a eu une large soutien financier pour sa
campagne électorale venu d’un certain secteur affairiste ; qui hérite d’un
passif qui pourrait l’éclabousser tout au long de son mandat ; qui sa
capacité de leadership jusqu’ici laisse à désire; qui souffre d’un déficit
énorme de légitimité? Seul le futur pourrait nous répondre à ces interrogations
légitime, car le pays a besoin des responsables capables de « fè san
sot nan ròch » pour sortir ce pays de ce bourbier.
Dalisma Réginald
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