Visa de l’oncle Sam, un outil
de chantage...
L’ambassade américaine
en Haïti a révoqué le visa du candidat à la présidence Moise Jean-Charles se
trouvant en plein contentieux électoral, pour « incitation à la
violence ». Une nouvelle qui vient agrémenter la situation de confusion
politique électorale dont nous somme empêtrée depuis plus d’un an.
Depuis un certain temps, le visa américain n’est plus
une question de courtoisie. Cette question occupe une place importante dans
l’univers socio-culturel, économique et politique haïtien.
Avoir le visa américain c’est avoir « le
salut », c’est la ruée vers cette terre d’opportunités. Les autorités américaines
s’en servent pour faire du chantage pour mettre de la pression sur les acteurs
politiques haïtiens lorsque ces derniers ne sont pas sur les mêmes longueurs d’onde
qu’eux. Car les américains jouent tous les cartes lorsque la situation
politique leur échappe, lorsqu’une situation voudrait remettre en question leurs
intérêts économiques.
Ces types de pressions surgissent toujours dans les périodes
de grand agissement politique qui découlent des mauvaises élections. Ces situations
arrangent certains et donnent la possibilité pour d’autres de mieux placer leurs
pions. Une situation macabre, la communauté internationale notamment les Etats-Unis
exploite politiquement pour assoir leur hégémonie. Il y a plus de diplomatie. La
communauté internationale devient carrément des acteurs qui prennent des
positions très claires et intéressées. Elle décide de notre présent et trace l’avenir
d’une nation à travers de nos dirigeants qui, ont tellement à perdre qui ne
peut pas faire l’interface. Leur famille, leurs biens se retrouvent aux Etats-Unis
ou ailleurs.
L’un des moyens efficace, persuasif pour les autorités
américaines, sans utiliser la force militaire, pour forcer nos représentants
soit disant à se replier sur eux, c’est la révocation de leur visa qui devrait
en principe une simple question de courtoisie.
Dalisma
Reginald
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