Visa de l’oncle Sam, un outil de chantage...
L’ambassade américaine en Haïti a révoqué le visa du candidat à la présidence Moise Jean-Charles se trouvant en plein contentieux électoral, pour « incitation à la violence ». Une nouvelle qui vient agrémenter la situation de confusion politique électorale dont nous somme empêtrée depuis plus d’un an.

Le sénateur, candidat à la présidence se voit son visa révoqué par l’ambassade américaine en Haïti. Une nouvelle qui fait couler beaucoup de salive s’agissant d’un candidat sorti 3e dans les résultats préliminaire pour la présidence des élections du 20 novembre dernier.
Depuis un certain temps, le visa américain n’est plus une question de courtoisie. Cette question occupe une place importante dans l’univers socio-culturel, économique et politique haïtien.
Avoir le visa américain c’est avoir « le salut », c’est la ruée vers cette terre d’opportunités. Les autorités américaines s’en servent pour faire du chantage pour mettre de la pression sur les acteurs politiques haïtiens lorsque ces derniers ne sont pas sur les mêmes longueurs d’onde qu’eux. Car les américains jouent tous les cartes lorsque la situation politique leur échappe, lorsqu’une situation voudrait remettre en question leurs intérêts économiques.
Ces types de pressions surgissent toujours dans les périodes de grand agissement politique qui découlent des mauvaises élections. Ces situations arrangent certains et donnent la possibilité pour d’autres de mieux placer leurs pions. Une situation macabre, la communauté internationale notamment les Etats-Unis exploite politiquement pour assoir leur hégémonie. Il y a plus de diplomatie. La communauté internationale devient carrément des acteurs qui prennent des positions très claires et intéressées. Elle décide de notre présent et trace l’avenir d’une nation à travers de nos dirigeants qui, ont tellement à perdre qui ne peut pas faire l’interface. Leur famille, leurs biens se retrouvent aux Etats-Unis ou ailleurs.
L’un des moyens efficace, persuasif pour les autorités américaines, sans utiliser la force militaire, pour forcer nos représentants soit disant à se replier sur eux, c’est la révocation de leur visa qui devrait en principe une simple question de courtoisie.  
Dalisma Reginald
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