Avec 20 voix pour,
0 contre et 7 abstentions, Jack Guy Lafontant a passé la première étape de son
parcours pour devenir premier ministre en obtenant le vote de confiance du
sénat pour l’énoncée de sa politique générale. La séance, de ratification,
véritable marathon, avait débuté mercredi 15 mars dans l'après-midi et a pris
fin aux petites heures le jeudi 16 mars.
Après des heures
de palabres, la lecture du long texte et les débats avec chaque parlementaire
qui avait une demande, le premier ministre va mettre le cap sur la Chambre des
députés pour la deuxième étape de son intronisation a la primature.
Jack Guy Lafontant
a égrené beaucoup de promesses, sans projection chiffrée des dépenses. Comme un
distributeur de projets, le premier ministre, en passe d’être ratifié, a tout
promis sans jamais dire où il comptait trouver le financement pour ses
multiples engagements. I
l faut dire que
l’exercice de ratification d’un premier ministre en Haïti pousse aux mensonges
tant les attentes sont grandes. Décevoir un sénateur dont on courtise le vote
pouvant avoir de graves conséquences, cela porte tout premier ministre a faire
le maximum de promesses.
Le premier
ministre Lafontant, s’est présenté au parlement avec 18 ministres qui formeront
le prochain gouvernement. Son équipe est composée de membres de la majorité
présidentielle et de partis réputés de l’opposition qui ont rejoint le train de
Jovenel Moise.
Si la majorité des
ministres sont nouveaux à ce niveau, il y a au sein de la nouvelle équipe un
ancien ministre, deux anciens ambassadeurs, une ancienne secrétaire d’Etat, un
ancien directeur général de ministère et des techniciens qui ont reçu des
promotions.
Le système
politique haïtien est réputé pour sa capacité à barrer la route aux hommes et
femmes d’expérience car il est difficile de redevenir ministre quand on l’a
déjà été avec un gouvernement précèdent pour des affaires de décharge
administrative. Les personnalités les mieux installées de la société haïtienne
rechignent à accepter les postes d’importance.
Avec ce
gouvernement, le même qui était annoncé lundi, quand une première séance de
ratification avait été avortée faute de quorum au sénat, Jovenel Moïse gagne
une autre manche. Seul il avait choisi son premier ministre, seul il a pu
réunir une coalition pour monter le gouvernement sans donner de gages supplémentaires
aux parlementaires.
Il reste le
partage des postes de secrétaires d’Etat et les directions générales que les
observateurs attendent avec impatience pour bien comprendre la logique du
nouveau régime Moïse-Lafontant.
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